Sud Ouest, 17 avril 1987
Publié le jeudi 2 septembre 2010 par Revue de presse avant 1990.
dans la rubriqueJean-Jack et Sylviane Fève en rêvent : sauver le célèbre vaisseau de pierre.
C’est à son père, ostréiculteur à La Tremblade, que Jean-Jack Fève doit sa passion pour fort Boyard. Sylviane, son épouse, comptable à Royan, a longtemps fait les mêmes rêves, elle la Rochefortaise, familière du fort Boyard sans jamais pourtant avoir pu y accoster. En concourant au prix de la promotion régionale ESSOR 87, lancé par la société Esso, dans le cadre de ses actions de mécénat, Jean-Jack et Sylviane ont déjà fait un pas pour passer du rêve à la réalité. Leur dossier l’a emporté sur une bonne vingtaine, au niveau de la sélection régionale Poitou-Charentes. Désormais, ils vont défendre notre région dans la finale nationale et le 9 juin (date du verdict final) risque d’être pour eux le plus beau jour de leur vie. S’ils l’emportent, ce sont 2,5 millions de francs qui viendront enrichir la mise de fonds où, déjà, ils apportent de leur poche 100 000 francs.
Comme on le lira en pages d’informations générales, leur projet a de bonnes chances de séduire un jury national : le fort Boyard n’est-il pas un lieu rendu célèbre par le grand écran avec notamment les aventures d’Alain Delon et Lino Ventura dans le film de Robert Enrico « les Aventuriers ». Ou encore les hauts risques pris par Dieuleveult dans sa « Course au trésor » ?
Les lauréats de La Tremblade ont reçu leur prix régional (20 000 francs) des mains de Pierre Weiss, directeur des relations publiques d’Esso, en présence de Louis Fruchard
Par le sérieux détaillé de leur dossier (Sylviane n’est pas comptable pour rien), le couple de Trembladais l’a emporté assez facilement à Poitiers, où le jury, réuni autour de Louis Fruchard, président du Conseil régional, et rassemblant surtout des représentants de la presse régionale, a eu à résoudre un difficile arbitrage. Une vingtaine de dossiers émanant d’associations ou de particuliers qui ont déjà fait la preuve de leur sérieux (comme l’équipe du Festival de la paix, de Matha, ou le club charentais Merpen) ou se lancent dans des projets tout à fait louables qui témoignent tout d’un amour du pays : ainsi de l’idée d’un centre de perfectionnement et d’initiation à l’environnement dans les Deux-Sèvres, ou bien d’un centre d’accueil pour sportifs à Rochefort, ou encore du centre de la Tourtillière, à Puilboreau.
Un arbitrage est toujours douloureux. Mais il est clair que, désormais, c’est toute la région qui accompagne Jean-Jack et Sylviane Fève à la finale nationale. Pour sauver fort Boyard !