Quand Yann Le Gac, l’interprète du Père Fouras, se découvre...
Une interview vidéo de la Société des auteurs de jeux (SAJ)
Publié le mercredi 18 juillet 2018 par dans la rubrique Vidéos et podcasts 2018.
Une fois n’est pas coutume, Yann Le Gac, l’interprète du Père Fouras depuis 1991, a accepté une interview ! Mais pas à n’importe qui. En effet, le Vieux Sage de Fort Boyard a répondu aux questions de la Société des auteurs de jeux (SAJ). Très discret dans la presse et les médias, afin sans doute de préserver au mieux le mystère qui entoure l’un des personnages les plus mythiques de la télévision française, il évoque son rôle de créateur, ses inspirations, ses souvenirs des différents programmes sur lesquels il travaille, en particulier Fort Boyard et Koh-Lanta. Résumé et vidéo de cet interview.
Après avoir rappelé qu’il est un ancien danseur de la troupe de Maurice Béjart et qu’il s’était mis à fréquenter le milieu du théâtre, il a évoqué son recrutement dans Fort Boyard. Il a rencontré le frère d’une fille qui travaillait sur Fort Boyard, qui n’avait alors qu’une saison à son actif. C’est lui qui lui a indiqué qu’ils cherchaient quelqu’un pour interpréter le rôle du Père Fouras. Il a alors commencé à proposer des jeux, car il ne voulait pas être que du côté mis en scène, mais aussi du côté créatif. Il a donc trouvé ce qu’il cherchait.
Pour lui, les inventions pour Fort Boyard sont essentiellement liées à des observations et des situations de la vie de tous les jours. Il a donné l’exemple d’un jour où il avait voulu mettre des glaçons dans un frigo qui avait juste une petite porte de congélation et quand il arrivait à la porte avec son bac à glaçon, il était en difficulté, car la porte se refermait. Il fallait donc poser, rouvrir… Autre exemple : dévisser une ampoule avec une chaise à roulette ! Enfin, il a aussi cité l’épreuve du Tourniquet qui lui est venu en entrant dans un hôtel qui avait des portes qui tournaient. Depuis, même si le jeu a été supprimé, il est resté très célèbre.
Que ce soit pour Koh-Lanta ou Fort Boyard, on identifie facilement le format. Par exemple, le fait de plonger ses mains dans des jarres est identifié comme étant un jeu de Fort Boyard. Sur le Fort, Yann Le Gac a ajouté qu’on était plus sur de la pierre ou du fer. De plus, il a jugé que l’école de Fort Boyard était la meilleure qui soit, car il y avait énormément de problèmes à résoudre, de paramètres à respecter : pas de hauteur de plafond, l’espace est limité, il n’y a pas d’arbitre, le candidat doit donc voir la clé et comprendre instantanément ce qu’il doit faire pour l’attraper. Il faut donc tout prévoir lors de la conception du jeu, mais un candidat peut toujours faire quelque chose qui n’était pas prévu. Le Fort est un espace confiné, contrairement à Koh-Lanta.
Pour lui, « c’est l’enjeu qui fait le jeu ». Un bon jeu doit être un spectacle intéressant à regarder, c’est une fenêtre qui s’ouvre. Il faut donc que ce soit ludique à regarder. Il
Yann Le Gac aimerait trouver la couleur d’un nouveau jeu de plateau, avec un univers. C’est un défi pour lui, car c’est un domaine qu’il ne connaît pas.
Parmi ses qualités : la réactivité. Quand il faut changer, remplacer quelque chose, il y a de l’adrénaline et il ne faut pas hésiter à le faire même si derrière il y a des équipes qui ont travaillé d’arrache-pied. « C’est gonflé, mais excitant ! Mais il ne faut pas se tromper. »
Nous vous proposons de visionner l’interview de Yann Le Gac en intégralité :
Vidéo : © 2018 - SAJE