Par Martine Bourillon, Télé 7 Jours, 29 juin 1995
Publié le dimanche 30 juillet 2006 par Revue de presse 1995.
dans la rubriqueLes blagues du Père-Fouras quand il croit que la caméra tourne encore. Samson le chien qu’il faut pousser à être plus combaptif. Isabelle Martinet (Mme Météo) qui pleure dans la fosse aux araignées. Et toujours de la bonne humeur pour le jeu du Samedi.
Les blagues du Père-Fouras quand il croit que la caméra tourne encore. Samson le chien qu’il faut pousser à être plus combaptif. Isabelle Martinet (Mme Météo) qui pleure dans la fosse aux araignées. Et toujours de la bonne humeur pour le jeu du Samedi.
Tous les ans, il se dit que c’est la dernière fois. Mais Patrice Laffont est un habitué des émissions au long cours. Sa sixième saison de Fort-Boyard bat de tels records d’audience qu’il n’en a pas fini avec cet édifice où, en 1990, il débarquait plutôt anxieux. « Pour rejoindre le Fort depuis le bateau, il faut grimper à bord d’une sorte de panier qui vous ballotte à 20 mètres au dessus de l’eau. La première fois, je me suis dit : l’aventure, tu l’as voulu, tu l’as eu. Depuis, je me suis habitué à ce trajet, matin et soir pendant près de 3 semaines. Sauf les jours où la mer est vraiment mauvaise. On nous dépose alors en hélico sur une plate forme minuscule. Ce qui n’est pas plus rassurant. En cas de tempête, on pourrait rester sur le Fort. Il y a 80 lits de camps, 2 douches et 4 commodités. Cela ne s’est jamais produit et chacun a pris ses habitudes à terre. Moi, dans un hotel à l’écart de l’équipe pour pouvoir me reposer. Les autres dans le leur ou dans des villas, avec femmes et enfants. »
Le jeu est adapté pour 10 télés étrangères, seuls changent animateurs et candidats. Après le tournage en Français, une émission par jour, techniciens et figurants enchainent avec les autres versions. « C’est un rythme de travail rapide, de 9h du matin à 7h le soir, mais comme l’équipe est la même depuis le début, on ne perd pas de temps. »
MAUREEN DOR AU SAUT A L’ELASTIQUE
Sauf celui de se faire des blagues. Le Père-Fouras en fait souvent les frais. « On lui dit qu’on tourne et on ne lui dit pas » coupez ! « , il parle, il parle, il nous lance des regards éperdus... On fait aussi la » pesée du cabot « . Sportif, puisque nous essayons en vain de mettre Samson, le matin de Naples, sur le plateau d’une balance, et moi sur l’autre plateau. On a jamais réussi à savoir qui, du chien ou de l’homme, est le plus cabot des deux. » Les résultats ne manqueraient pourtant pas d’intérêt maintenant que les candidats sont des gens connus. « La jeune génération fait preuve de beaucoup d’humour et de courage. Pour le spécial animateur, Florian Gazan a descendu en rappel les 25 mètres de la façade du Fort, Olivier Minne et Maureen Dor se sont essayés au saut à l’élastique et à la catapulte. Mais ce sont des sportifs qui en avaient envie. L’année dernière, marie Ange Nardi avait, elle, sautée, en pleurs, pour ne pas faire perdre l’équipe et la cause humanitaire qu’elle défendait. Moi, je me suis contenté de monter jusqu’à la plate forme d’où ils se jettent dans le vide. Et j’ai refusé la catapulte qu’Olivier a inauguré. Mais, j’ai testé à peu près toutes les autres épreuves. Sauf les mygales. C’est pourquoi j’admire Isabelle Martinet, Mme Météo, qui a pleuré 1/4 d’heure devant leur fosse avant de se résoudre à y aller. » Toutes ces filles ont du cran. « Je me souviens de l’allant de Marie Talon qui a du essuyer les plâtres de la première année, de l’énergie de Sophie Davant, celle avec laquelle j’ai eu le plus de fou rires et de complicité. Valérie Pascale, elle, avait plus envie de jouer les candidates que de présenter. Elle était toujours en train de grimper quelque chose au moment de tourner. Cendrine Dominguez est sans doute celle qui a la plus forte personnalité, qui en veut le plus. Une bête de télé. Notre tandem, je crois, fonctionne bien. » Chacun aussi a évolué : « Au départ, l’animatrice était la » gentille « , moi le méchant. Aujourd’hui, j’alterne. Et je joue la comédie. Cela évite la routine. »
Ce Fort, chacun y réalise ses rêves de gosse. « J’avais toujours voulu, sans le dire, pénétrer dans une cage aux tigres. J’ai fini par le faire cette année. J’aime les défis, cela nous oblige à rester jeune dans la tête. » Mathilde, 10 mois, la dernière né de Patrice, s’en est déjà chargée.