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Olivier Minne : « J’aime bien éveiller l’enfant qui est en moi »

Interview officielle de France 2

Publié le mardi 10 juin 2014 par Guillaume COMONT - Rédacteur en chef dans la rubrique Actualités 2014.

        

Cette année encore, France 2 a réalisé une interview d’Olivier Minne, à l’occasion de la 25e saison de Fort Boyard, mais surtout de sa 12e saison consécutive en tant qu’animateur du jeu, une performance unique qui le place devant Patrice Laffont. L’occasion pour nous d’en apprendre un peu plus sur ce qui nous attend le 28 juin prochain à 20h45 sur France 2 avec le lancement de la nouvelle saison.

Olivier Minne s’est prêté au jeu de l’interview-souvenirs, quelques jours avant d’entamer sa 12e saison sur le Fort. Souvenirs d’animateur, mais aussi de candidat, puisqu’il a participé à l’émission à trois reprises : en 1995 et 1997, puis en 2008 dans la version belge.

France 2 : Avez-vous des envies particulières pour cette saison ?

Olivier Minne : Ma première envie, c’est que ça plaise aux téléspectateurs, et que cette 25e saison soit un succès en termes d’audience et de qualité. C’est important que le feed-back de ceux qui aiment le jeu soit le meilleur possible, puisqu’on fait des émissions de télé pour qu’elles plaisent à ceux qui les regardent !

France 2 : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur les nouvelles épreuves qui attendent les candidats ?

Olivier Minne : Ce que je peux en dire, c’est qu’on continue d’aller dans la direction que suit Fort Boyard depuis quelques années : un storytelling extrêmement clair, axé à la fois sur l’aventure, le mystère et une esthétique forte. Chaque nouvelle cellule est aménagée avec un décor particulier, lié à la thématique de l’épreuve en question. Auparavant, on utilisait des matériaux comme le bois, le métal, avec une esthétique assez épurée. Depuis quelque temps, on a décidé de créer des univers clairement définis, ce qui permet d’augmenter la dose de surprise pour le téléspectateur et l’implication du candidat pendant l’épreuve. Tout d’un coup, quand la porte d’une cellule se referme derrière un candidat, celui-ci se retrouve au milieu d’une jungle, dans une fête foraine ou dans la ketchuperie…

France 2 : Que vous inspire ce 25e anniversaire ?

Olivier Minne : C’est assez émouvant que, sur un jeu, surtout un jeu de prime time, les téléspectateurs fidèles à l’émission se soient renouvelés de génération en génération depuis vingt-cinq ans. Les parents d’aujourd’hui – qui étaient les enfants d’hier – proposent à leurs propres enfants de regarder le programme à leur tour. Ce passage de relais est la plus belle récompense d’une émission de télévision qui s’inscrit dans la durée.

France 2 : Quel est votre meilleur souvenir de Fort Boyard ?

Olivier Minne : Sur bientôt douze ans, c’est difficile de faire des choix, j’en ai vu défiler, des candidats ! S’il fallait piocher dans mes meilleurs souvenirs, je dirais l’émission que nous avons faite avec Marthe Villalonga (en 2006, NDLR). Ce qui a le plus surpris tout le monde, même au sein de l’équipe, c’est que Marthe ait été aussi dynamique, énergique, entraînante pour tout le monde. Au moment de sauter dans le vide, ce qui n’est pas rien quand on a plus de 70 ans, Marthe nous a tous bluffés parce qu’elle est allée jusqu’au bout !

France 2 : Votre plus grande frayeur ? Peut-être votre expérience en 1997, comme candidat, au milieu de la cage aux tigres…

Olivier Minne : Je suis en effet le seul animateur du jeu à avoir expérimenté l’autre côté de la barrière avant d’en prendre les commandes. C’est vrai que l’épreuve avec les tigres a été un grand moment. Même si j’essayais de faire bonne figure pendant que je tentais de récupérer la clé, au fond, je n’étais pas vraiment tranquille ! Pourtant j’adore les animaux, surtout les grands félins, mais je suis aussi conscient de leur dangerosité.

France 2 : Avez-vous des peurs particulières ou des phobies, comme celle des araignées ?

Olivier Minne : Non, même si j’ai des affinités plus ou moins fortes avec certains animaux. Par exemple, passer une nuit avec des tarentules dans mon lit, je ne suis pas emballé… Les araignées, ça va encore, mais j’ai beaucoup plus de problèmes avec les blattes. Je leur ai toutes donné un prénom, parce que je trouve que c’est le meilleur moyen d’améliorer la relation mais, malgré ça, je n’arrive pas à me faire à l’idée de les voir courir sur moi.

France 2 : Votre plus grand fou rire ?

Olivier Minne : J’en ai eu énormément avec le père Fouras hors caméra, mais celui qui m’a le plus marqué, également hors caméra, c’était avec la princesse Stéphanie de Monaco (en 2006, NDLR). Nous avons ri pendant toute la durée du tournage et, à la fin de la journée, nous avons été pris d’un fou rire quasiment inextinguible.

France 2 : Votre plus grand moment d’émotion ?

Olivier Minne : Parmi les émotions fortes, il y en a une avec Rebecca Hampton (en 2012, NDLR). Elle devait se jeter dans levide, ce qui est une de ses pires phobies. Elle l’a fait et elle a été absolument merveilleuse parce qu’en plus, elle a réussi l’épreuve. Avant qu’elle ne saute, on voyait que ses yeux étaient embués de larmes. Fort Boyard, ce n’est pas de la télévision de l’extrême, mais c’est formidable quand le jeu permet aux candidats de repousser leurs limites.

France 2 : Quelle est l’épreuve que vous ne passeriez pour rien au monde ?

Olivier Minne : Moi, je suis un gamin, j’aime bien éveiller l’enfant qui est en moi. C’est d’ailleurs ce que j’aime dans ce jeu et je pense que c’est aussi pour ça qu’il plaît. Pendant le temps du jeu, on s’amuse à se faire peur comme quand on était enfant. Honnêtement, il n’y a pas sur le Fort une épreuve qui me rebuterait ou qui me ferait peur au point de ne pas la réaliser. Mais j’avoue que j’aimerais bien être dispensé de la séquence de dégustation chez Willy Rovelli.

France 2 : Votre pire expérience sur le Fort ?

Olivier Minne : Il n’y a heureusement jamais eu de drames ou d’accidents, que des petits bobos comme des bleus ou desécorchures. Il faut dire que le lieu est sécurisé à un point qu’on ne peut pas imaginer. Les deux lieux les plus sécurisés de France sont le palais de l’Élysée et le Fort Boyard ! Rien n’est laissé au hasard, la sécurité est à son maximum, quelles que soient les épreuves, même celles qui paraissent anodines.

France 2 : Si vous pouviez changer une chose dans le Fort, ce serait laquelle ?

Olivier Minne : Pour le coup, ça n’a rien à voir avec le jeu mais avec le monument. Si j’étais millionnaire, je remettrais le Fort dans sa configuration de naissance. Je reconstruirais le brise-lames qui, à cause des tempêtes successives, a été disloqué par la mer, et je reconstituerais le petit port qui permettait aux bateaux transportant les denrées d’accoster.

France 2 : Et si vous deviez y rester enfermé, pour une nuit ou plus, ce serait dans quelle pièce et avec quel personnage du jeu ?

Olivier Minne : J’y suis déjà resté plusieurs jours d’affilée : les trois premières années, comme il y avait des séquences de nuit à tourner, je dormais sur le Fort, je ne rentrais sur la terre ferme que le weekend. J’adorerais retrouver ma cellule-chambre très mignonne, avec le lit construit par les décorateurs de l’émission, en bois, avec un baldaquin pour éviter que le salpêtre me tombe dessus ! Je pense que je resterais enfermé avec le père Fouras parce que nous avons toujours des choses à nous dire, et avec Passe-Partout et Passe-Muraille. On serait bien tous les quatre, mais on nedormirait pas beaucoup.

France 2 : Quelle est la personnalité que vous rêveriez de recevoir ?

Olivier Minne : Alors ça… [Il cherche] J’aimerais bien avoir Catherine Deneuve dans Fort Boyard. Avouez que ça aurait de la gueule !

Propos recueillis par Stéphanie Thonnet. Interview France 2.

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