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Interview de Willy Rovelli, le cuistot de Fort Boyard

« Entendre Sébastien Chabal, 2 mètres et 110 kilos de plus que moi, me supplier d’arrêter l’épreuve a été pour moi une grande jubilation ! »

Publié le samedi 25 juillet 2015 par Guillaume COMONT - Rédacteur en chef dans la rubrique Interviews 2015.

        

Depuis 2013, il est le cuistot préféré des enfants (et des plus grands !) dans Fort Boyard. Repéré par le Père Fouras lors de sa participation au jeu en 2012, Willy Rovelli est depuis devenu presque instantanément un personnage emblématique de l’émission. Ses mets « délicats », s’ils sont loin d’avoir fait saliver les papilles des candidats, ont en tout cas beaucoup amusé les téléspectateurs qui chaque année en redemande, enfin façon de parler ! Du surströmming (entendez « hareng fermenté de la baltique ») à l’œuf de Cent Ans (un œuf noir comme du charbon apprécié en Asie) au Casu marzu (fromage fort jonché de larves), une spécialité corse bien de chez nous, rien ne l’arrête dans sa quête de plats aussi originaux qu’odorants. Cette année, il fallait s’y attendre, son restaurant n’a pas passé le contrôle du service de l’hygiène et le chef a dû fermer ses portes. Mais pour établir sa nouvelle carte et rouvrir le plus rapidement possible, il a eu l’idée de convier quelques candidats pour tester ses nouveautés. Si la perte de son étoile a été un coup dur, Willy a su garder le moral et ne s’est pas départi de son humour et de sa bonne humeur. Nous sommes allés l’interroger pour vous.

Fort Bavard : Comment s’est déroulée votre intégration à l’émission en 2013 ?

Willy Rovelli : J’avais tout simplement été candidat en 2012 et je crois que mon côté un peu taré et gamin leur a plu. Ils m’ont proposé quelques mois plus tard d’intégrer l’équipe pour jouer le rôle d’un cuistot un peu fou, et légèrement sadique. Tout moi quoi !

Fort Bavard : Avant d’intégrer le jeu, vous aviez en effet été candidat en 2012 au côté d’Ève Angeli. Pensez-vous que le fait d’avoir été sur le grill auparavant est un atout ?

Willy Rovelli : Ce me permet de comprendre la souffrance des candidats. Mais ça ne m’empêche pas d’être un peu cruel avec eux. Au contraire !

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Fort Bavard : Pourquoi avoir finalement accepté de participer à un jeu de divertissement comme Fort Boyard ?

Willy Rovelli : C’est un jeu culte, le dernier de la télévision française. Être sur le Fort c’est pour moi mieux que d’aller à Disney. Le Père Fouras c’est le Père Noël. Chaque fois que je le vois, je suis très ému. Un vrai gamin je vous dis !

Fort Bavard : Vous êtes arrivé sur le Fort en même temps que Delphine Wespiser qui interprète le rôle de Blanche dans l’émission (et de Rouge cette saison). Des liens particuliers se sont-ils tissés entre vous deux ?

Willy Rovelli : On se voit uniquement sur le Fort, car le reste de l’année nos activités respectives nous empêchent de nous croiser, mais c’est vrai que plus les années passent et plus nous sommes proches. Cette année, elle n’arrêtait pas de me demander de la masser. Je crois que mon charme italien opère.

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Fort Bavard : Étiez-vous un fidèle téléspectateur de Fort Boyard ?

Willy Rovelli : Bien sûr. Comme la France entière !

Fort Bavard : Qu’avez-vous ressenti en arrivant pour la première fois sur les lieux ?

Willy Rovelli : L’impression d’arriver dans un endroit que je connaissais par cœur. Je me suis senti chez moi en deux secondes.

Fort Bavard : Quel personnage vous a le plus marqué sur le Fort ?

Willy Rovelli : Les Tigres ! Je passe mon temps avec eux quand je suis sur le Fort. Je suis d’ailleurs le parrain d’une tigresse : Minh. Une vraie star celle-là. Et canon. Comme son parrain !

Fort Bavard : Quel est votre endroit préféré dans le Fort ?

Willy Rovelli : La Salle du Trésor. Sans hésiter.

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Fort Bavard : Avez-vous testé les épreuves hors tournage ?

Willy Rovelli : Je n’ai pas tout testé par manque de temps. Mais je crois que je n’aimerais pas faire l’épreuve du restaurant.

Fort Bavard : Le rôle du Cuisinier est-il un rôle de composition pour vous ? La production vous a-t-elle conseillé sur la manière de l’interpréter ?

Willy Rovelli : J’ai une carte blanche totale, tout est improvisé de A à Z. Quand les candidats arrivent, la production est au courant des plats bien sûr, mais pour le reste, ils ne savent rien de ce qui va se passer. Comme moi d’ailleurs.

Fort Bavard : Saviez-vous que le personnage du Cuisinier avait existé entre 1993 et 1995 sur le Fort ?

Willy Rovelli : C’était mon père !

Fort Bavard : Aujourd’hui, votre rôle est très différent du Cuisinier de l’époque. Aimeriez-vous refaire son épreuve (le Cuisinier utilisait des casseroles pour empêcher le candidat de viser des boîtes de conserve dont l’une contenait la clé) ?

Willy Rovelli : Non, non, je ne fais jamais comme les autres. Et je crois que les autres n’aimeraient pas faire comme moi.

Fort Bavard : Conseillez-vous le Père Fouras sur les candidats que vous souhaitez recevoir dans votre restaurant ?

Willy Rovelli : Jamais. C’est lui le seul maître à bord !

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Fort Bavard : Avez-vous participé aux recherches pour trouver les nouvelles « spécialités » que vous allez proposer à vos clients ?

Willy Rovelli : Oui oui. Je cherche. Je propose. Et après je décide seul.

Fort Bavard : Avez-vous goûté toutes vos spécialités ?

Willy Rovelli : À chaque fois on ne me croit pas et pourtant c’est la vérité : j’ai goûté à tout. Les plus grands chefs goûtent leur cuisine ! Mon plat préféré : le scorpion frit. Un régal !

Fort Bavard : Y a-t-il des spécialités qui ont été écartées par la production ?

Willy Rovelli : Du moment que visuellement c’est beau et qu’olfactivement c’est mauvais, pour la production c’est parfait !

Fort Bavard : Vous avez reçu une vingtaine de célébrités depuis l’ouverture de votre restaurant en 2013. Laquelle ou lesquelles vous ont le plus marqué ?

Willy Rovelli : Entendre Sébastien Chabal, 2 mètres et 110 kilos de plus que moi, me supplier d’arrêter l’épreuve a été pour moi une grande jubilation !

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Fort Bavard : Vous connaissiez sans aucun doute quelques personnalités venues vous rendre visite. Est-ce difficile de jouer un rôle quand on connaît personnellement les candidats ?

Willy Rovelli : Non, non, dans ma cuisine, aucune amitié qui vaille.

Fort Bavard : Quel candidat rêveriez-vous de voir rentrer dans votre resto ?

Willy Rovelli : Du moment qu’ils se sentent mal, moi je me sens bien.

Fort Bavard : Vous avez cette année rempilé pour une troisième saison, tout comme Delphine Wespiser. Est-ce plus facile ou plus difficile de reprendre le costume du Cuisinier après deux saisons réussies ? Où trouvez-vous l’inspiration pour vous renouveler ?

Willy Rovelli : Je tâche de me renouveler tout en gardant ce qui plaît déjà aux téléspectateurs. J’essaie surtout de m’amuser, et tant que je m’amuse, je continue.

Fort Bavard : On vous voit encore plus dans l’émission cette saison, notamment dans des saynètes dans les coursives, mais aussi, surprise, en vigie lors de l’émission avec Denis Maréchal. Est-ce un souhait de la production de vous faire participer davantage au déroulement de l’émission ?

Willy Rovelli : J’essaie de pousser Olivier Minne vers la sortie, mais il s’accroche le bougre ! (Ah ah ah)

Fort Bavard : Quelle est la différence entre travailler sur un jeu télévisé et sur une émission de radio par exemple ?

Willy Rovelli : La différence c’est qu’il y a des caméras. Pour le reste, radio et télé pour moi c’est pareil. On me demande de faire l’andouille, c’est tout ce que j’aime faire dans la vie.

Fort Bavard : Vous verra-t-on l’année prochaine ?

Willy Rovelli : Si j’arrive à soudoyer le service d’hygiène pour qu’il rouvre mon restaurant, tout est possible !

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Fort Bavard : On constate que vous semblez apprécier travailler pour des émissions regardées par des enfants. Est-ce que le créneau des émissions jeunesse et familiales vous plaît particulièrement ?

Willy Rovelli : Les enfants m’aiment bien. J’ai la même voix et la même taille qu’eux, avec moi ils se sentent en sécurité.

Fort Bavard : Où nous retrouverons-vous à la rentrée ?

Willy Rovelli : Sur Europe 1 le matin, sur scène dans mon one man show le soir, et chez moi la nuit.


Propos recueillis le 9 juillet 2015.

Merci à Willy Rovelli pour l’enthousiasme avec lequel il a répondu à nos questions.

Photos : © France Télévisions / Gilles Scarella / ALP

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