Nous avons retrouvé le premier Père Fouras !
Publié le lundi 18 juillet 2005 par Interviews 2005.
dans la rubriqueC’est à 22 heures, un soir de juin, que Michel Scourneau m’a appelé. C’est le gardien des clés de 1990, celui qui a créé le personnage du Père Fouras. Depuis 1990, il n’a pas remis les pieds sur le fort, mais pour nous, il se souvient de cet épisode vieux de seize ans. Entretien.
Fort Bavard : Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter ?
Michel Scourneau : Je suis né a liége en Belgique. Très longtemps, j’ai vécu en Wallonie, puis sur Paris, et enfin Strasbourg. Ma vocation, c’est le théâtre, et ce depuis que j’ai huit ou neuf ans.
Fort Bavard : Comment êtes-vous devenu le premier Père-Fouras de l’émission en 1990 ?
Par casting. Mon agent m’a appelé, il m’a expliqué le concept et présenté le fort. Après seulement j’ai accepté, car je n’étais pas très chaud pour un jeu télé. Le challenge proposé m’a tenté : créer un personnage sans âge est un défi que j’ai accepté après ma visite du fort. Bien que Jacques Antoine ait été très correct avec moi, d’autres personnes m’ont fait rater un rôle important. On m’a proposé un contrat de sept ans que j’ai refusé : je ne voulais pas être contraint sur une aussi longue période. Je n’ai pas apprécié non plus que pour des raisons d’assurance on m’ait reproché d’avoir sauté à l’élastique. La vie des candidats qui le faisait avait-elle moins d’importance que la mienne ? La suite, c’est « secret défense »
« CREER UN PERSONNAGE SANS AGE »
Fort Bavard : Créer ce personnage a-t-il nécessité beaucoup de temps et de préparation ?
Ce n’est jamais facile de créer un rôle, mais celui-là était tentant, une vrai création d’interpréter un personnage de 200 ??? ans, chercher le geste juste, les mouvements de voix... Le plus dur a été le moulage du masque sur ma tête : pour un claustro comme moi, c’était l’angoisse !
Fort Bavard : Est-ce que c’est un rôle qui vous a plu ?
Ca m’a plu de le créer, en français comme en Allemand, dans une version différente, plus proche de la fiction. Je crois que je peux être satisfait de mon travail : j’ai fait tout ce qui était mon possible pour rendre le personnage crédible.
Fort Bavard : Que pensez-vous de l’émission aujourd’hui ?
Je regarde très peu la télé. J’ai vu Yann Le Gac une ou deux fois et il s’en tire plutôt bien...
« LE PERE SCOURNEAU »
Fort Bavard : Vous avez essuyé les plâtres de la première saison en 1990 qui a été un échec. Aujourd’hui, c’est un véritable succès mondial, qu’en pensez-vous ?
Je n’ai pas eu l’impression d’essuyer les plâtres. Que l’émission soit devenue un succès planétaire ne me touche pas. J’ai créé ce personnage comme j’en ai créé d’autres, c’est tout ! Ah oui dernière chose. Au début Jacques Antoine voulait que le personnage s’appelle le « Père Scourneau ». Mais mon grand-père étant encore vivant, je ne me sentais pas le droit d’user d’un nom qui ne m’appartenait pas.
Fort Bavard : Si on vous proposait de ré-endosser le costume de Père-Fouras ?
Ils ne me reproposeront jamais de revenir, c’est sur à 99,999% ! Je suis trop imprévisible...
Fort Bavard : Aujourd’hui quels sont vos projets ?
La semaine dernière, j’ai joué un rôle dans un film de Claude Chabrol, quinze ans après notre dernière collaboration. Mais quand on s’est revu, c’est comme si on s’était quitté la veille ! Demain (lundi 20 juin 2005), je tourne dans un épisode de « Commissaire Moulin ». J’ai refusé un rôle de Robert Hossein pour favoriser « FAUST », un rôle payé cinq fois moins cher mais qui me plaisait plus !
« DE JOYEUX PIRATES »
Fort Bavard : Aimeriez-vous être candidat aujourd’hui ?
J’ai bien trop d’os cassés et broyés pour réussir la moindre épreuve. Sauf peut-être charmer les serpents, ou déjeuner avec un tigre...
Fort Bavard : Pour finir, quels sont vos meilleurs souvenirs à Fort Boyard ?
J’y ai rencontré une bande de joyeux pirates dans le bon sens du terme !
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Interview réalisée par Mickaël Coué.
Un grand merci à Michel Scourneau pour sa collaboration, pour les photos qu’il nous a autorisé à publier et pour s’être prêté sans tabou au jeu des questions-réponses le 19 juin 2005.