« C’est plus facile devant la télé ! »
Publié le vendredi 20 août 2004 par Interviews 2004.
dans la rubriqueLe pompier volontaire du Var qui a participé à Fort-Boyard, c’est Cyril Gues. A 28 ans, ce moniteur de sport à la sécurité civile, champion d’Athlétisme et de triathlon, raconte sa participation, son stress et son étonnement face à l’énorme machine que représente le jeu... Entretien.
Fort Bavard : Pourquoi as-tu accepté de participer à l’émission ?
Cyril Gues, pompier volontaire : Je n’ai pas demandé à y participer. En fait j’ai gagné diverses compétitions sportives dans ma région et la production m’a sélectionné comme ça.
Fort Bavard : Tu connaissais l’émission avant ?
Comme je ne regarde pas trop la télévision, non pas vraiment.
Fort Bavard : Est-ce que tu connaissais d’autres membres de l’équipe avant de venir à Fort-Boyard ?
Oui, Olivier Lanteri. On a fait des compétitions ensemble.
Fort Bavard : Maintenant on va parler de ta prestation : comment expliques-tu ton échec chez le Père-Fouras ?
Je me suis concentré sur les deux premières définitions et pas sur la troisième, qui est en général la plus facile. En plus, c’était dur de me concentrer car il m’a posé des questions avant (les qualités d’un pompier, etc...). La vigie, le Père-Fouras, tout ça est très impressionnant !
Après tu as du monter au filet. Si c’était cette énigme qui t’avait été proposée avant, tu l’aurais trouvé ?
Sans être prétentieux, oui je pense. Mais c’est bien plus facile devant sa télé que devant la vigie face au Père-Fouras.
Fort Bavard : La montée au filet paraît très facile. Est-ce vraiment le cas ?
Il faut une certaine condition physique, mais ce n’est vraiment pas difficile pour un sportif.
Fort Bavard : Parle-moi de l’asile, l’épreuve où il faut se taper la tête contre les murs...
Je ne la connaissais que très vaguement, c’est pour ça que j’ai oublié le levier au départ. En fait, il me semble que je l’avais déjà vu. Je savais qu’il fallait taper dans la porte, mais plus où était la clé.
Fort Bavard : Première partie de l’épreuve de nuit, la bibliothèque !
Ca a duré au moins 20mn. Au départ on ne nous a rien dit sur ce qu’on devait chercher, puis après on nous a aiguillé vers un parchemin dans un livre.
Fort Bavard : Ensuite, c’est la recherche de la clé du coffre qui renferme le cristal...
Passe-Muraille est venu nous chercher vers 23h00. J’étais bien plus à l’aise que pour les 7 clés, car j’ai mieux appréhendé la mécanique du jeu et les caméras. Au début, moi qui n’était pas habitué au monde de la télé et aux caméras, j’étais beaucoup plus focalisé sur elle que sur les épreuves, ce qui explique les débuts difficiles du jeu. Je pensais qu’il y avait beaucoup plus de pauses, mais non : c’est presque du direct. Le chronomètre des 45mn n’est pas fictif, contrairement à ce que je croyais. Mais là, pour la nuit, ça allait beaucoup mieux.
Fort Bavard : Dans le conseil, tu as fait deux duels. Comment ça s’est passé ?
Le défi des grenouilles était assez impressionant, car je ne savais pas dans quoi je mettais la main. J’ai tout de suite reconnu que c’était des grenouilles : c’est gluant et dégoutant ! Après j’ai fait le duel des clous pour délivrer Louise, ça s’est passé sans problèmes : j’étais bien concentré.
Fort Bavard : Plus tard dans la partie des aventures, tu as fait le pont de singe. C’est une promenade de santé ?
J’ai déjà fait pas mal d’épreuve du même genre, de l’escalade, etc... C’est physique car le pont de singe du fort est très peu tendu. En tant que pompier, j’étais persuadé de réussir avant de commencer.
Fort Bavard : Ton équipe a gagné plus de 15.000 € pour les Orphelins des Sapeurs Pompiers. Parle-moi de l’association.
Ca me touvhait beaucoup de jouer pour eux, car j’étais à la veillée aux morts des pompiers morts dans les feux de l’été dernier. (j’ai travaillé moi même 15 jours dans les feux). Le fait de rencontrer les familles des victimes était très émouvant.
Fort Bavard : Quelle épreuve redoutais-tu le plus avant de venir ?
Le Père-Fouras. C’est un bon souvenir car même si je l’ai raté, je l’ai pris à la rigolade.
Fort Bavard : Quel est ton meilleur souvenir ?
Quand les boyards sont tombés. C’est le moment le plus fort ! Je suis venu pour ça : mission accomplie.
Fort Bavard : Serais-tu partant pour renouveler l’aventure ?
Oui, sans problème. Je serai sans doute moins stressé.
Interview réalisée par Aurélien LECACHEUR - Merci à Cyril Gues.