Pour cette 26e saison, Olivier Minne s’est confié aux équipes de France 2
Publié le mardi 16 juin 2015 par Nouveautés 2015.
dans la rubriqueComme c’est la coutume chaque année, Olivier Minne s’est une nouvelle fois prêté au jeu des questions-réponses avec les équipes de France 2. Il a évoqué les nouveautés de cette 26e saison de Fort Boyard et les surprises qui nous attendent, ainsi que son rôle dans l’émission, sans oublier ses projets, entre Joker et L’Hôtel du libre échange la pièce de Georges Feydeau qui mettra en scène les animateurs de France 2.
Le Fort ouvre ses portes pour sa 26e saison. Toujours le même savant dosage de sport et de bizarre, de sérieux et d’enfance, de suspense et de clowneries. Le maître des lieux, Olivier Minne, en congé temporaire de Joker, nous y accueille pour la treizième année.
France 2 : Vous venez de terminer le tournage des 10 émissions de cette nouvelle saison de Fort Boyard. Vos impressions ?
Olivier Minne : Un rythme extrêmement soutenu, comme toujours. Et une très très belle saison, l’une des meilleures que j’ai connues ces dernières années. Nous avons accueilli des candidats absolument formidables, tant par la qualité de leurs « prestations » dans les différentes épreuves, que par leur esprit d’équipe et l’ambiance qu’ils ont réussi a créer pendant les tournages. Des ambiances différentes d’une émission à l’autre mais avec dans chacune des moments extrêmement forts. Je suis vraiment ravi de ce cru 2015. L’alchimie propre à Fort Boyard était une nouvelle fois au rendez-vous, avec des nouveautés qui contribuent il me semble à une atmosphère encore plus mystérieuse et plus folle.
France 2 : Justement, quelles sont les nouveautés les plus marquantes de cette année ?
Olivier Minne : Un nouveau personnage nous a rejoint : Rouge, la sœur de Blanche, sa jumelle en plus sombre, en plus obscur. Elle a un rôle particulier puisqu’elle convie les candidats dans la Cage, une nouvelle cellule où le Père Fouras a recruté certains des meilleurs candidats des années passées pour l’aider à mieux défendre encore le trésor. Fauve Hautot, Pascal Olmeta, Élodie Gossuin, Moundir, Ariane Brodier et Brahim Zaibat se succèdent donc en alternance pour affronter les nouveaux candidats sans que ceux-ci sachent jamais à l’avance à qui ils auront affaire.
France 2 : Fauve la Tigresse, Captain Olmeta ou encore Ariane la Spartiate... Il y a toujours dans Fort Boyard ce mélange de jeu au sens propre et de théâtralité...
Olivier Minne : C’est du storytelling. Fort Boyard a toujours eu cet esprit, même s’il est arrivé dans le passé que l’on souligne moins ce côté merveilleux, voire « fairytale », comme disent les Anglo-Saxons. Depuis quelques années, il me semble que cela revient en force. Les enfants adhèrent immédiatement à cet imaginaire. Les adultes, même s’ils y sont devenus moins perméables, se laissent vite prendre au côté étrange, suranné, parfois un peu kitsch. Visiblement, il est toujours possible de retrouver les rêveries qui ont bercé notre enfance ! Fort Boyard, au fond, est une invitation à la régression vers l’enfance (rires). C’est du reste dans cet esprit-là qu’une autre nouveauté a pris place dans le poste de vigie du Père Fouras. La « Boyard Academy » s’est étoffée. Il est toujours question de magie avec Éric Antoine et Vincent C, mais aussi de sciences un peu... particulières avec les frères Bogdanov ! Là, je dois vous avouer que si l’idée était déjà excitante sur le papier, la réalité s’est révélée encore plus plaisante. D’abord parce que les « frères Bogda » sont des êtres délicieux, mais aussi parce que tout hommes de savoir qu’ils sont, ils ont justement gardé cette part d’enfance qui les rend compatibles avec le merveilleux qui règne sur ces lieux. Entre Fort Boyard et eux, un claquement de doigts et c’était fait ! Je crois qu’ils vont surprendre les spectateurs et que certaines séquences vont vite devenir cultes.
France 2 : On vous a vu cette année aux commandes d’un nouveau jeu, Joker. Animer Fort Boyard constitue-t-il un exercice radicalement différent ?
Olivier Minne : Oui et non. Oui parce que les deux programmes sont très dissemblables dans leur formats, leurs mécaniques, etc. Non parce qu’au fond j’y joue un peu le même rôle, celui de maître de jeu bienveillant, complice, déconneur. Parce que rien n’est écrit à l’avance et que tout peut arriver. Parce qu’enfin mon travail repose sur les mêmes principes : un peu de préparation en amont afin de connaître le mieux possible les candidats ; pendant l’enregistrement, une certaine liberté d’improvisation pour m’adapter à chaque situation. De ce point de vue, les deux émissions ont une parenté : ce sont un peu des cours de récréation !
France 2 : Après le Fort, quelques vacances ?
Olivier Minne : Mon pauvre ami, pas du tout ! J’enchaîne justement sur une nouvelle session d’enregistrement de Joker, pour une diffusion au cours de l’été. Et cet été, nous préparerons les émissions de la rentrée. Nous commençons par ailleurs les auditions pour L’Hôtel du libre échange, de Georges Feydeau, la nouvelle pièce qui mettra en scène les animateurs de France 2. Les répétitions débuteront à la mi-octobre sous la direction de Raymond Acquaviva. Je vais aussi tout de même rentrer un peu chez moi en Californie, où une part de mon temps est consacrée, à nouveau et plus que jamais, à l’art dramatique. Je retourne chez Strasberg pour y travailler à la fois les classiques et la comédie. C’est quelque chose avec quoi on n’a jamais terminé...
Propos recueillis par Christophe Kechroud-Gibassier pour France 2