Patrice Laffont reste pour lui le modèle de l’animateur par excellence...
Publié le jeudi 26 avril 2007 par Interviews 2007.
dans la rubriqueNotre reporter de choc, le bien nommé Laurent alias PAT, fidèle au Site et au Forum depuis leur création en 2001, a eu la chance d’interviewer Olivier Minne pour nous. Animateur de « Fort Boyard » depuis 2003 - succédant ainsi à l’ère Castaldi - en passe d’atteindre ses cinq ans d’animation (déjà !), il semble plus enthousiaste que jamais de reprendre les tournages sur ce qu’il appelle chaleureusement son « gros caillou » ! Bonne lecture.
Fort Bavard : Avant tout avec un bon mois de retard, tous les membres du site et moi-même te souhaitons un bon anniversaire. Tu viens d’avoir 40 ans, est-ce un cap pour toi ? Quel bilan tires-tu de ton parcours professionnel depuis 20 ans ?
Olivier Minne : On a souvent pour habitude de dire que les 40 ans sont un cap important... c’est la moitié de la vie pour les plus optimistes, c’est surtout, pour moi, un âge que j’attendais avec impatience. D’abord parce que je ne pensais pas arriver jusque-là, ensuite parque j’ai toujours pressenti que c’était dans la quarantaine que les choses commenceraient vraiment. J’aborde donc cette dizaine avec curiosité. Nous verrons bien ce qui se passera, mais en bien comme en mal, la vie m’a appris qu’il y avait enseignement à tirer de toute chose.
Pour ce qui est de mon parcours professionnel, j’avoue être très étonné de tout ce qui s’est passé. Après des études universitaires guère brillantes pendant lesquelles j’avais commencé à observer la télé de l’intérieur d’abord en job d’été en 1986 puis le week-end en tant qu’homme à tout faire à RTL Télévision je suis passé un an plus tard assistant cadreur et manutentionnaires sur toutes les émissions de variétés et de divertissements de la chaîne. Mais jamais je ne pensais devenir animateur. Le reste est un concours de circonstances qui m’a amené où je suis aujourd’hui. En un peu plus de 20 ans ce que je peux dire c’est que je connais bien ce métier, car je l’ai pratiqué à tous les niveaux (et surtout les plus bas). Je prends cela comme une chance : quand je pénètre sur un plateau, je sais parfaitement ce que le décor monté, les moyens techniques, mais en place ont pris comme temps, énergie et fatigue physique de la part des techniciens mobilisés. Ils sont ma première famille de télé, c’est pourquoi je me sens toujours plus proche d’eux que des people !
Fort Bavard : Tu as été speakerin, présentateur de diverses émissions comme Matin Bonheur, d’émissions de culture, de divertissement, de jeux comme Jeux Sans Frontières et depuis 2003 de Fort Boyard. Dans quel registre te sens-tu le plus à l’aise ?
O. M. : Je me sens tout aussi à l’aise dans un magazine culturel à interviewer un grand intellectuel que dans une émission de variétés à interroger Pierre Perret ou Zazie que dans une émission d’aventure en extérieur comme le Fort. C’est ça mon problème vis-à-vis du « métier »... inclassable. Enfin, un problème pour eux ! Car pour moi l’essence même de ce métier est d’être multi cartes tant qu’on peut. Mais cette école-là est morte avec Jacqueline Joubert, ma maman de télé.
Fort Bavard : Tu as aussi une casquette de producteur puisque tu as été aussi producteur artistique du jeu La Cible qui hélas n’existe plus, mais producteur aussi d’une pièce de théâtre (Un fil a la patte) et d’une opérette (Trois jeunes filles nues) montées avec la complicité des animateurs de France 2. J’ai lu un projet de téléfilm sur Les trois mousquetaires basé sur le même principe. Qu’en est-il ?
O. M. : Pas de projet de Trois mousquetaires pour le moment. Mais peut-être une grande et belle opération vers le second semestre de cette année avec mes camarades. J’y travaille, j’ai fait des propositions à France 2. et... croisons les doigts.
Fort Bavard : Tu feras cette année ta cinquième saison à la présentation du cultissime Fort Boyard qui lui a 17 ans d’existence. Aucune lassitude à présenter ce jeu ? Comptes-tu au moins égaler la durée de présentation de Patrice Laffont qui lui est resté 9 ans (soit dix saisons consécutives) ?
O. M. : Comment se lasser de présenter une émission aussi géniale que le Fort ? Tout est réuni. L’aventure, les épreuves physiques et de logiques, l’esprit de camaraderie et de solidarité entre les candidats... bref, c’est un programme complet. Et que dire de l’ambiance qui règne pendant le tournage avec Sarah puis Anne-Gaëlle, l’équipe de production et l’équipe technique. Je ne compte que des amis ou des potes sur ce programme, des gens que je respecte au plus haut point et avec lesquelles nous partageons une affection sincère. Quand on est ensemble, on n’a pas l’impression de travailler. Et pourtant, faites-moi confiance... le travail n’est pas ce qui manque le plus sur ce gros caillou !
Je ne compte pas égaler le temps de Patrice, car tout simplement ce n’est pas moi qui décide de quand je dégagerai. Vous le savez quand on est à l’antenne on a aucun pouvoir. Mais Patrice est un de mes meilleurs amis. Sa carrière est pour moi riche d’enseignement et d’exemplarité. Je considère qu’une sorte de filiation existe entre nous. C’est lui qui a créé le rôle il y a un peu plus de 17 ans. C’est lui qu’on gardera en mémoire. J’en suis conscient et heureux. C’est pour cela que je remercie les fans du programme de m’avoir si gentiment accueilli, soutenu et aujourd’hui suivi. Je me suis senti porté par toutes celles et tous ceux qui font le succès du Fort depuis si longtemps. Cela m’a aidé. Pour tout cela encore merci.
Fort Bavard : Pour finir cette interview Olivier, as-tu un petit mot spécial pour nos amis Boyardnautes du Forum fortboyard.net qui te suivent fidèlement ?
O. M. : Le petit mot pour les internautes est déjà en partie dans ma réponse précédente. Continuez à aimer avec autant de passion cette émission qui continuera d’évoluer avec le temps. C’est en tout cas vers cela que l’équipe artistique et moi-même travaillons chaque année. Vous surprendre, vous enchanter, bref faire chaque été de ce rendez-vous celui de l’amitié et de la complicité qui s’est nouée entre nous avec le temps. Et merci de nous pardonner les quelques idées - mais qui ne tente rien...- parfois peu concluantes que nous vous proposions. Vos critiques constructives sont les bienvenues.
C’EST SURTOUT CELA LA TÉLÉ : PARTAGER.
Saluez encore tous ceux qui autour de vous travaillent si remarquablement autour de ce lieu de rendez-vous boyardesque ! Bravo à tous.
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Interview réalisée par PAT pour « Fort Bavard ».