Vous ne la voyez pas à l’écran et pourtant l’émission ne pourrait être tournée sans elle...
Publié le vendredi 1er août 2003 par Reportages.
dans la rubriqueElle est méconnue, et pour cause, à part dans les 5 ou 6 premières émissions en 1990, elle n’est jamais apparue à l’écran, c’est la plate forme pétrolière, ancrée à quelques mètres de Fort-Boyard. A quoi sert donc ce « truc » qui dénature le paysage, et qui choque la plupart des visiteurs qui font le tour du Fort en bateau, pendant la saison estivale. Explications.
UN FORT INABORDABLE
En 1989, les équipes de rénovation débarquent sur Fort-Boyard. C’est un désastre. depuis plus de 75 ans le Fort-Boyard est à l’abandon. Un premier constat : le Fort-Boyard est inabordable, et pour cause, le havre de débarquement construit à l’origine au milieu du XIXème siècle, a été détruit pendant la seconde guerre mondiale, les Allemands es servant de Fort-Boyard comme cible pour les entrainements militaires. Depuis la destruction de ce débarcadère, Fort-Boyard n’est plus abordable autrement que par marée haute, et avec de très petites embarcations en raison du très grand nombre de récifs, accrochés au banc de sable sur lequel a été construit Fort-Boyard. A marée haute, à 1km du fort, 35 mètres de fonds marins, à une centaine de mètres du Fort, plus que 6m50...
TROUVER UNE SOLUTION
La principale question est alors posée : tourner une émission de télévision avec plus de 120 techniciens, oui, mais il faut trouver le moyen d’aborder Fort-Boyard. La solution a donc été de construire une plate forme pétrolière, à 25 mètres de Fort-Boyard. Cette dernière permet l’accès au Fort via une nacelle qui hisse les candidats sur la plate forme à l’aide d’une grue. Une fois sur la plate forme off shore, les « habitants » de Fort-Boyard accèdent à la porte en haut de l’escalier extérieur à l’aide d’une passerelle et peuvent rentrer dans le Fort.
ON NOUS TROMPE ! A BAS FRANCE 2 !
« Je suis simplement scandalisé de la défiguration du site par cette plateforme jaune (qui ne figure surtout pas dans le générique de FR2). On nous prend vraiment pour des imbéciles ma parole. Ca veux dire qu’il faut simplement se méfier de ce que l’on nous fait voir, de la vidéo jusqu’au son, c’est normal, c’est une émission à fric...et le fort, il faut le rentabiliser, tans pis pour la vérité, place au spectacle. Scandaleux ca !!!! Le 1er probleme, c’est qu’en arrivant devant le fort, les personnes qui connaissent le générique sont réélement désagréablement surprise, d’ou tromperie de la part de la Chaine. Le 2eme probleme, c’est tout ce que vous ne voyez pas, et n’etes pas censé savoir, et là, vous tomberiez de votre chaise, meme pour des pro. comme vous. Donc maintenant, avec votre site, vous avez la possibilité de bcp de choses (les influer). Si vous voulez rester passif, continuez comme ca ! »
C’est ce message dans le forum qui a motivé l’écriture de cet article. Etre scandalisé par cette plate forme, c’est une chose, réfléchir à son utilité en est une autre. Rien de ce qu’a dit cet internaute n’est faux, mais des explications s’imposent. Tout d’abord ce n’est pas France 2 qui est responsable de Fort-Boyard, et cette chaine n’en est nullement le propriétaire. C’est le conseil général de Charente Maritime qui assure les travaux et la pérénité de ce monument historique. Si France 2 truque les images du générique de façon à ne pas laisser apparaitre cette plate forme, et si le site sur lequel vous surfez en ce moment truque une grande partie des photos de l’album, ce n’est pas dans un esprit de tromperie, d’arnaque, ou pour le fric, c’est tout simplement parce que cette plate forme est affreuse, et que montrer une horreur pareille à l’écran serait idiot. Mais elle est nécessaire. Sans elle, le Fort serait tombé en ruine, fendu en deux ou que sait-je encore ? Sans la rénovation du site en 1989, le Fort se serait écroulé avant la fin du XXème siècle. Sans restauration, plus de Fort, sans plate forme, pas de restauration. Si le Fort-Boyard est encore debout aujourd’hui on le doit à la plate forme.
2003 - www.fortboyard.net - Tous droits réservés - Reproduction partielle ou complète interdite