L’équipe surprise !
Publié le mercredi 8 août 2012 par Avis de la rédaction 2012.
dans la rubriqueA tous les niveaux, l’équipe emmenée par Hélène Rollès samedi dernier était l’équipe inattendue de la saison. Cela a commencé dès les tournages puisque cette émission n’était pas prévue à l’origine ; tournée en dernier, le casting restait lui aussi inconnu jusqu’aux dernières heures. La composition, plus qu’originale et très hétérogène, laissait un certain goût d’inattendu et d’incertitude surtout sur l’alchimie entre les candidats. Force est de constater que la mayonnaise a pris !
En effet, bien que très différents les uns des autres, les candidats semblaient motivés et cumulaient différentes qualités. Et les deux premières épreuves ont failli amorcée une très bonne performance, mais manque de temps, cela ne s’est pas fait, avec Vincent McDoom trébuchant dans le Tapis roulant alors qu’il avait bien débuté, et Juliette Chappey ayant fouillé presque toutes les jarres mais n’a pas pu fouiller complètement au fond des bocaux. Les enfants (une première depuis la 1000e émission en 2004) d’ailleurs connaissent les épreuves déjà diffusées et semblent aussi avoir partagé leur savoir avec les autres candidats ; un très bon point !
La première clé vient enfin avec la Balance grâce à Jade et Patrick Puydebat, parfaitement synchronisés durant l’épreuve et à qui l’on doit un très beau plongeon ; belles images d’ailleurs de cette mer déchaînée et ces vagues fouettant les pierres du Fort. Aussi, c’était bref mais Olivier Minne les a un peu conseillé. ; pourquoi ne pourrait-il alors pas aider les candidats lorsqu’ils s’y prennent mal dans les autres épreuves étant donné qu’il n’est plus Maître du Fort ? Malgré un faux pas de François Viette dans le Percolateur, la deuxième clé arrive avec l’Énigme visuelle du Père Fouras dans la Cellule interactive et son parcours du rat ; cette énigme, déjà vu cette saison, mériterait un peu plus de difficulté même si elle semble destinée principalement aux enfants, une part importante des téléspectateurs assidus du jeu. La réussite leur échappe le temps de trois épreuves, malgré le fait que l’on aura droit à un beau fou rire dans les Baguettes, de belles gamelles dans les Cotons-tiges et une séquence plus que réduit dans la Salle des tortures qui enlève à nouveau la sensation que tout est filmé en continu, durant le temps du chronomètre. Mais le Bizutage, vite et très bien réalisé, leur offre une nouvelle clé ; l’épreuve d’ailleurs, non jouée depuis l’année dernière, arbore sa nouvelle décoration, sobre et un peu plus consistante que l’ancienne.
Vincent, qui semblait avoir le vertige, vainc sa peur du vide en faisant le saut de l’ange ; et c’est cela Fort Boyard ! Dépasser ses limites dans ce lieu isolé au milieu des flots et le tout pour la bonne cause, même lorsque la clé à la clé est perdue, c’est encore plus dommage. Les deux femmes de l’équipe, Hélène Rollès et Jade permettent à l’équipe de récupérer deux clés supplémentaires, l’une en devenant très flexible et souple dans l’Alarme rouge, après avoir touché quelques fils, l’autre en ne perdant pas son équilibre dans le Pied marin, ou le Bâteau ivre, et en faisant ce que d’autres candidats ne semblaient pas comprendre dans cette épreuve : fouiller le moindre recoin. Heureusement pour elle, elle a cherché au bon endroit dès le départ. Les enfants terminent la partie et comme dans les bandes dessinées et les films Ducobu, c’est l’élève modèle Léonie Gratin qui réussit. Pas de prisonniers, La Boule doit commencer à s’ennuyer cette saison dans ses geôles. Six clés, un candidat devra donc se sacrifier.
Et c’est Patrick qui s’y colle et, après avoir commencé à séduire la belle juge, doit gagner le défi des Trois paliers pour être libérer, ce qu’il fait. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce jeu n’est pas vraiment esthétique par rapport aux autres défis proposés dans la Salle du jugement. Et s’il avait raté son premier essai, le défi aurait traîné en longueur.
La quête des indices commence par la désormais célèbre Cabine abandonnée (vue et revue certes, mais il faut bien que le Père Fouras continue à poser sa devinette pendant la deuxième partie du jeu) ; si l’énigme n’a pas été trouvée, on peut quand même saluer le sursaut de Vincent qui s’est replacé près du combiné, et qui a eu droit au serpent, alors qu’il était tétanisé et était prêt à quitter l’épreuve. Les enfants ont également fait preuve de beaucoup de courage en réussissant brillamment l’Équilibre à deux. Deux indices supplémentaires par la suite, malgré le raté dans l’Égout, qui restera une épreuve synonyme d’échec (les candidats désignés refusant d’y entrer ou mettant trop de temps à se décider et perdant l’indice à cause du temps), et la phobie de François face aux « Demoiselles du Fort ». Les Araignées et scorpions qui signent ici leur grand retour alors qu’on les pensait condamnés à disparaître à cause du Brancard ; l’ancienne aventure s’offre d’ailleurs un nouveau décor, dont on reconnaîtra les grilles de Sisyphe, et une nouvelle appellation, plus cohérente pour garder le suspens auprès des candidats, étant donné que Olivier Minne donne désormais le nom de l’épreuve avant que les candidats ne la joue.
Place au Conseil donc, lieu de moins en moins solennel c’est vrai. Là encore, l’équipe s’en est très bien sortie en réussissant les trois duels, Vincent grâce à ses réflexes pour attraper les cartouches volantes (le Père Fouras était-il d’ailleurs dans la lune ou pensait-il que le duel était perdu d’avance en abaissant la mise avant le duel ?), Patrick en répondant correctement à l’énigme du Père Fouras ; ses regrets de ne pas avoir jouer une mise plus importante ont été de courte durée puisque Juliette et François ont piéger le Maître dans l’Aquarium.
Trois minutes quarante-cinq dans la Salle du trésor, trois indices. Si les candidats réfléchissent vite et sont efficaces, le butin peut être très important. Et grâce à un sacrifice de Vincent, et à Hélène qui a trouvé le mot code rapidement, ce sera le cas ! L’équipe privilégie d’ailleurs les aller-retour à la technique du porter, ce qui semble avoir porté ses fruits (sans mauvais jeu de mots) car l’association Mira récoltera ainsi plus de 22 440 €, meilleur score de la saison pour le moment, et meilleure somme depuis la renaissance de Fort Boyard l’année dernière.
Au final, alors que l’équipe semblait être l’une des moins bien armées pour affronter les pièges du Fort, les candidats, bien que très différents des uns des autres, se sont révélés très complémentaires malgré quelques petits couacs (les enfants étant quelques peu délaisser parfois, par exemple). De plus, ils avaient un atout que les équipes devraient avoir normalement : ils connaissaient à peu près les épreuves. L’un des points noirs des émissions précédentes semble un peu atténué ici ; on avait moins l’impression que l’équipe était, devant chaque porte de cellule, amputée de quelques membres, en train de s’équiper ou se déséquiper d’une autre épreuve. Au niveau de la diversité des épreuves justement, bon point que de revoir des épreuves pas encore jouées comme le Bizutage et les Demoiselles du Fort, et d’avoir laisser reposer la machine de Gagarine, mais l’Égout commence à faire son temps. Les musiques de certaines épreuves ne collent plus à l’univers du Fort ; on avait droit à une musique country déjà étrange du Métier à tisser dans la précédente émission et cette semaine celle du Tapis roulant est saugrenue. Les saynètes du Père Fouras sont toujours aussi plaisantes même si on commence à voir des redites. Côté animation, Olivier Minne à vraiment l’air de plus en plus à l’aise avec ce rôle de baroudeur proche des candidats, ce qui lui permet de blaguer la plupart du temps et entretenir ainsi la bonne ambiance dans l’émission ; il mériterait cependant un temps de présence plus important. Bref, du Fort Boyard comme on l’aime même s’il manquait un je-ne-sais-quoi qui aurait pu en faire une excellente émission ! Mention spéciale enfin à l’équipe du Fort pour avoir confectionner une version boyardesque de la célèbre tenue de Ducobu.
Rendez-vous le 18 août pour le prochain épisode de Fort Boyard avec l’équipe de Tal prenant d’assaut le vieux vaisseau de pierre ; d’ici là, reculez vos montres d’une heure et profitez de ces J.O. so british !
Photo : © France Télévisions / Gilles Scarella